INFO SIDA
 

AVIS SUISSE SUR LE SIDA : LA FRANCE MAINTIENT LE RECOURS SYSTEMATIQUE AU PRESERVATIF.


  Les autorités sanitaires françaises ont décidé de «maintenir la recommandation d’utiliser systématiquement un préservatif» pour prévenir la transmission du VIH/sida, en dépit d’un avis de médecins suisses estimant que cette précaution pouvait être levée à certaines conditions.

Le Bulletin des médecins suisses a publié le 30 janvier, un article intitulé « les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre maladie sexuellement transmissible et suivant un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle», rappelle un communiqué de la Direction Générale de la Santé Française.

Si la thérapie a supprimé le virus dans le sang depuis au moins 6 mois et si elle est suivie rigoureusement par le patient, un couple sérodifférent (au sein duquel un des deux partenaires est contaminé par le VIH et l’autre pas) peut décider qu’il renonce aux mesures de protection pendant les rapports sexuels, avait estimé la Commission fédérale du Sida qui dépend de l’Office fédéral Suisse de la santé publique.

Sur la base d’études effectuées en Espagne, au Brésil et en Ouganda, elle jugeait qu’un couple sérodifférent pouvait renoncer au préservatif à 3 conditions : la thérapie doit être suivie scrupuleusement, doit avoir supprimé les virus dans le sang depuis 6mois, et aucune autre infection sexuellement transmissible ne doit être présente.

Toutefois, observe la Direction générale de la santé, l’Office fédéral suisse de la santé publique continue à prôner l’usage du préservatif comme moyen sûr et quasi universel de prévention. En outre, l’Onusida, l’OMS et les centres de contrôle américains jugent qu’il faut poursuivre la recherche pour savoir si la charge virale permet de prévoir le risque de transmission du virus.

La DGS a invité le groupe d’experts qui doit actualiser d’ici juillet les recommandations sur la prise en charge des personnes porteuses du VIH à réfléchir à cette question, fin janvier, après la publication de l’avis des médecins suisses, le Conseil national (français) du sida avait jugé les données «trop préliminaires pour permettre des recommandations individuelles».

En attendant, la DGS maintient ses recommandations d’usage «systématique» du préservatif en toutes circonstances pour les rencontres occasionnelles, pour les couples stables tant que le statut séropositif des partenaires est inconnu ainsi que pour les couples sérodifférents
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