Une étude réalisée à San Francisco et publiée dans le « Lancet » montre que, chez les toxicomanes par voie intraveineuse, le risque de contamination par le VIH est fortement lié au comportement sexuel, notamment l’homosexualité masculine et la prostitution féminine. A côté des programmes d’échange de seringue, il faudrait donc une prévention sexuelle.
Le principal facteur de risque chez les toxicomanes I.V. est lié au comportement sexuel. Chez les homosexuels masculins, le risque de séroconversion était 8,8 fois plus élevé que celui des hommes hétérosexuels. Pour ce qui est des femmes, le risque était 5,1 fois plus élevé chez les prostituées que chez les autres. En outre, les femmes de moins de 40 ans avaient un risque 2,8 fois plus élevé que les plus de 40 ans. Enfin, les femmes ayant un partenaire sexuel stable, lui-même toxicomane, avaient un risque moindre (0,32) que les autres. Il existe des programmes d’information et de prévention sexuelle pour les homosexuels masculins. Le risque de séroconversion VIH observé dans cette étude chez les homosexuels masculins toxicomanes incite à la mise en place, à leur intention, de ces programmes. Cette étude confirme le risque élevé de séroconversion chez les prostituées : elles peuvent se contaminer en ayant des rapports non protégés avec un grand nombre de partenaires, même si la plupart d’entre eux ne sont pas infectés. Là encore, il existe déjà des programmes de prévention pour les prostituées.
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