Certains s’endorment comme des bébés après l’amour, la science nous apprend
qu’il est bon également de dormir du sommeil du juste, sans ronfler, pour
profiter pleinement de sa vie sexuelle.
Une association entre apnée du sommeil et dysfonction érectile a été évoquée de
longue date. Cette impression est-elle fondée ?
Pour en avoir le coeur net, les données de la vaste étude de l’Olmsted County
Study, qui a débuté au début des années 90, ont permis de sélectionner 827
hommes ayant une activité sexuelle régulière parmi les 2.115 hommes blancs de
l’étude, âgés de 40 à 79 ans. Ils ont été suivis et ont subi un questionnaire
sur leur santé auquel quelques questions ont été rajoutées pour évaluer deux
fois par an leur fonction sexuelle (BMSF Index).
La 14ème année, un questionnaire sur un éventuel ronflement y a été associé.
Parmi les 80 % d’hommes qui ronflaient, on a décrit deux catégories:
- les gros ronfleurs (11,5 %),
- les ronfleurs légers (69,3 %).
Les 19,2 % restants ne ronflaient pas.
Les ronfleurs légers n’avaient pas de troubles sexuels associés alors que, par
comparaison, les ronflements importants étaient couplés à une diminution de la
fonction éjaculatoire, ainsi que la satisfaction sexuelle (OR : 2,75 %).
Ces résultats étaient légèrement atténués par un ajustement anthropométrique. Le
tabagisme, les comorbidités et le statut mental ne modifiaient pas ces
résultats.
Néanmoins, on ne retrouve pas de modification particulière de la fonction
érectile, de la libido ni de la perception de leur fonction sexuelle chez ces
gros ronfleurs.
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