DE
PAR LE MONDE
LA DAPOXETINE CONTRE L’ÉJACULATION PRÉMATURÉE
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Un nouvel inhibiteur spécifique de la recapture de la sérotonine (ISRS) à
demi-vie très courte, la dapoxetine, devrait permettre la prise en charge d’un
problème dont souffrent de 21 à 33 % des hommes : l’éjaculation précoce. Les
effets secondaires sexuels des molécules de cette famille de nouveaux
antidépresseurs ont très rapidement été signalés, dès leur commercialisation.
Dans un premier temps, ce sont surtout des dysfonctions érectiles et des pertes
de la libido qui ont été rapportées. Mais, secondairement, les services de
pharmacovigilance ont été informés d’un effet retardateur sur l’éjaculation chez
certains patients.
L’équipe des sexologues de l’université de Minnesota ont mis en place une étude
de phase III prospective en double aveugle contre placebo et d’une durée totale
de douze semaines. Les 2 614 hommes hétérosexuels inclus devaient présenter une
éjaculation précoce modérée à sévère (trois éjaculations intravaginales sur
quatre au cours des deux dernières semaines étant survenues en moins de deux
minutes).
Les auteurs se sont intéressés à l’appréciation par les hommes de leurs rapports
sexuels. En début d’étude, un homme sur deux se déclarait satisfait (de
moyennement jusqu’à très) de l’acte sexuel.
Ce pourcentage a augmenté de façon très significative chez les hommes sous
traitement actif passant à 75 à 80 % dans le groupe dapoxetine 60 mg et à 65 à
70 % dans le groupe dapoxetine 30 mg. |
« The Lancet », vol. 368, pp. 894-869 et 929-937, 9 septembre
2006...
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