DE PAR LE MONDE

 

ATTENTION A LA TESTOSTÉRONE CHEZ LES OBÈSES.

 

Quelle est l’importance exacte de l’influence de l’obésité et du syndrome métabolique sur le taux de testostérone de l’homme vieillissant ? Une étude rapportée par Steven Kaplan (New York, États-unis) apporte des précisions susceptibles de modifier les
pratiques.


Plusieurs études ont montré que la baisse du taux de testostérone liée à l’âge chez l’homme est aggravée par l’obésité et le syndrome métabolique. De plus, chez l’homme vieillissant atteint d’un syndrome métabolique, l’incidence des dysfonctions érectiles est plus élevée comparée aux hommes du même âge en bonne santé.
Compte tenu de l’importance du taux de testostérone pour maintenir une fonction sexuelle normale, Steven Kaplan a analysé cette influence du surpoids. Pour tous les patients, aussi bien ceux avec que sans syndrome métabolique, le taux de testostérone baisse de façon significative quand l’indice de masse corporelle (IMC) augmente. Les hommes obèses ou souffrant d’un syndrome métabolique ont un taux de testostérone inférieur de 1.50 ng/ml au taux de ceux qui ont une corpulence normale et pas de syndrome métabolique. Presque 70 % des sujets avec un surpoids ont un taux inférieur à 4 ng/ml, ce qui n’est pas encore une valeur qui nécessite un traitement, généralement donné à partir de 3 ng/ml, mais une simple surveillance.
Il faut remarquer que dans cette étude, seul le taux de testostérone total a été dosé, alors qu’il est recommandé actuellement de doser la testostérone biodisponible qui permet de distinguer les hommes qui doivent être explorés des autres. Le seuil est actuellement l’objet d’un débat d’experts, mais on peut dire qu’en dessous d’une valeur de 1 ng/ml, une exploration doit être envisagée.
Ces résultats sont particulièrement intéressants puisqu’ils vont permettre aux médecins de faire un dépistage primaire de l’hypoandrogénie à leurs patients souffrant d’une dysfonction érectile et qui présentent ces critères.

 

Atlanta AUA 2006...

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