DE PAR LE MONDE

 

UNE APPROCHE NEUROBIOLOGIQUE DE L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE ?

 

Si l’on soumet, au cours d’un PET-scan, des femmes homosexuelles à des odeurs de type phéromone, l’activation hypothalamique enregistrée est plus proche de celle des hommes hétérosexuels que de celle des femmes hétérosexuelles.

 

Douze lesbiennes ont été enrôlées afin de subir une tomographie par émission de positons alors qu’elles sentaient diverses odeurs.
Il s’agissait des deux phéromones supposées (AND et EST), ainsi que d’odeurs «neutres» telles que cèdre, lavande, eugénol ou butanol. A titre de témoins, 24 hommes et femmes hétérosexuels ont subi les mêmes tests.

Contrairement aux femmes hétérosexuelles, les lesbiennes traitent le signal odorant issu de la testostérone (AND) dans les aires olfactives et non dans la partie antérieure de l’hypothalamus. Lorsqu’elles hument la pseudo-phéromone dérivée des estrogènes (EST), elles partagent, en partie ,
avec les hétérosexuels, l’ activation de cette zone de l’hypothalamus.

Elles traitent en quelque sorte le signal «féminin» comme un stimulus sexuel, ce qu’elles n’attribuent pas à la phéromone masculine. Les auteurs rappellent avoir déjà démontré le rôle de cette zone du cerveau dans le traitement physiologique des informations en relation avec les préférences sexuelles humaines.

Dans des travaux antérieurs, ils avaient constaté que les odeurs AND et EST provoquaient un afflux sanguin localisé, en PETscan, dans cette partie de l’hypothalamus. Ils avaient également montré que, chez les homosexuels, l’ activation due à AND était de l’ordre de celle rencontrée chez les hétérosexuelles et non chez les hétérosexuels
.

 

« Proceedings of the National Academy of Sciences », édition avancée en ligne.

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