Les anglo-saxons parlent de "trouble de la gratification" ou de "masturbation
infantile". Cette manifestation normale est souvent confondue avec des troubles neurologiques.
Une revue rétrospective de cas observés dans des services de neurologie pédiatrique a été effectuée. 31 nourrissons (11 garçons et 20 filles)
se sont vus poser le diagnostic de masturbation infantile. Mais parmi ces enfants, 21 avaient été hospitalisés pour un syndrome présumé de
type épileptique.
L’âge moyen des premières manifestations de "trouble de la gratification" était de 10,5 mois. Le plus précoce a commencé à 2 mois. En fait, ces
pratiques et sensations apparentes se traduisent rarement par une manipulation génitale proprement dite, mais par des attitudes "suspectes" :
dystonie posturale, grognement, balancement, béatitude du regard, transpiration … Elles apparaissent en moyenne sept fois par semaine.
Elles durent environ deux minutes.
Interprétation.
Le trouble de gratification, appelé masturbation infantile, doit être recherché dans le cadre du diagnostic de l’épilepsie ou d’autres événements
paroxystiques de la petite enfance. Le suivi par vidéo et une analyse qualifiée des attitudes d’auto-gratification permettent d’éviter
des investigations et des traitements inutiles.
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