DE PAR LE MONDE

 

LE SPERME REND HEUREUX.



Le titre de l’article du Globe and Mail qui nous est parvenu disait simplement, sobrement, « Sperme et Dépression ». Une des affirmations du contenu a toutefois retenu toute notre attention : « les femmes exposées directement au sperme de leur partenaire sont moins déprimées que celles qui utilisent un condom ».
Une étude menée par le professeur de psychologie, le Dr Gordon Gallup de la State Université d’Albany dans l’état de New York suggère que les femmes qui aiment faire l’amour avec des partenaires qui n’utilisent pas de préservatifs sont moins déprimées que celles dont les partenaires en portent.
Des traces de composés présents dans le sperme sont retrouvées dans le sang de la partenaire moins de deux heures après le coït. Les chercheurs n’ont pas mené leur enquête dans les cas de transmission orale ou anale.
Il est intéressant de noter que les résultats sont les mêmes pour les femmes qui s’abstiennent de relations sexuelles et pour celles qui en ont avec des hommes portant des préservatifs. En d’autres termes, ce qui compte, ce n’est pas l’acte, mais ce qui en subsiste.
Bien qu’une touche de sperme puisse produire chez les femmes le même effet qu’un antidépresseur, le composé pourrait avoir les mêmes effets secondaires que l’héroïne. Il en faut de plus en plus. « C’est une dépendance chimique, ou bien une sorte de dépendance psychologique induite par la présence de sperme » ajoute le Dr Gallup.
Le Dr Gallup n’a pas la moindre idée de la façon dont les composés du sperme peuvent avoir une influence sur la sérotonine, la dopamine ou la norépinéphrine qui régulent l’humeur.
Le Dr Gallup a d’ores et déjà été la cible de critiques estimant que ses recherches allaient encourager les femmes à abandonner les rapports sexuels protégés pour aller à la poursuite du bonheur, tout en incitant les hommes à laisser tomber les préservatifs.
Le Dr Gallup ne compte pas non plus présenter le sperme comme une alternative aux antidépresseurs. Pour l’instant, son étude est la première concernant les effets psychologiques du sperme. Il n’est donc pas surpris qu’un sujet aussi provocant suscite des réactions critiques.

« Semen And Depression », 29 juin 2002, The Globe and Mail. .

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