DE PAR LE MONDE

 

RISQUE D’HYPOSPADIAS CHEZ LES PETITS FILS DE FEMMES TRAITÉES PAR DISTILBÈNE*.


Selon une étude néerlandaise publiée dans le « Lancet », le risque d’être atteint d’un hypospadias est plus élevé chez les garçons dont la mère a été exposée au diéthylstilestrol (DES) in utero. C’est la première fois qu’un effet transgénérationnel du Distilbène est démontré.

Chez les garçons, les effets sont moins connus. Le lien avec le cancer du testicule est controversé, mais les cas de cryptorchidie semblent démontrés. Certains ont même rapporté des cas de kystes de l’épididyme, de varicocèle et d’hypospadias chez des garçons dont les mères avaient été exposées in utero au DES.
En particulier la prévalence de l’hypospadias avait été estimée par les autorités néerlandaises à partir des données de femmes exposées au DES : une fréquence cinq fois supérieure à la normale avait été retrouvée.
Surtout, ces résultats posent le problème de la transmission à la troisième génération. Les auteurs avancent deux mécanismes possibles. D’après le premier, le DES administré au premier trimestre de grossesse conduirait à une modification génétique et épigénétique des ovocytes chez les filles qui serait transmise à la génération suivante. Le second est moins probable : l’anomalie toucherait les cellules somatiques du fœtus et serait à l’origine d’un dysfonctionnement hormonal qui s’exprimerait à l’âge adulte.

« Lancet », vol. 359, 30 mars 2002, pp.1012-1107, 1081-1082..

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