La situation des moins de 18 ans abusés sexuellement est “toujours aussi désastreuse” dans le monde, trois ans après la signature par 190
pays de la convention des Nations Unies relative aux droits des jeunes, met en garde le Bureau international des enfants (BIE). Plus de
trois millions de mineurs alimentent, actuellement, les réseaux clandestins de la
prostitution, selon le BIE, créé en 1994 par la juge canadienne Andrée Ruffo et Bernard Kouchner. Le BIE recommande en premier lieu à “l'industrie touristique de mettre en exergue plutôt les
aspects environnementaux, historiques ou architecturaux d'une culture, que sa culture soi-disant exotique et sensuelle”. En France, la
ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance et la secrétaire
d'État au Tourisme viennent de créer un partenariat pour lutter contre le
tourisme sexuel. Ils préconisent, également, “le renforcement des actions déjà entreprises par les opérateurs du tourisme, en lien désormais
avec les associations de protection de l'enfance”. Et, pour améliorer la prise en charge des victimes et l'assistance judiciaire, Mme Royal
souhaite “la mise en place d'une convention avec le mouvement associatif et les pouvoirs publics”. Enfin, les ministères concernés attendent
beaucoup de l'application de la charte de l'éthique du tourisme par les professionnels, adoptée par les Français le 19 septembre 2000 et qui
se réfère à un Code international d'octobre 1999 mis au point par l'Organisation mondiale du tourisme.
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