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Leucémie lymphoïde : le sildénafil et le vardénafil créent la surprise.


Après avoir constaté une amélioration hématologique chez un patient atteint d’une LLC et qui ne prenait pourtant que du sildénafil, une équipe française montre que cette molécule, ainsi que le vardénafil, induit, in vitro, une apoptose des cellules B leucémiques. Ces molécules méritent d’être évaluées dans le traitement des patients atteints de LLC.

Les inhibiteurs des phosphodiestérases de type 4 (PDE4), en particulier la théophylline, étaient capables d’induire l’apoptose des cellules B de LLC en libérant l’AMP cyclique. Le sildénafil et le vardénafil sont connus pour être des inhibiteurs spécifiques et puissants des PDE de type 5 essentiellement exprimés dans les muscles lisses des vaisseaux et dans les plaquettes. A la suite d’une observation clinique, on a pu mettre en évidence une nouvelle propriété du vardénafil et du sildénafil : leur capacité d’induire in vitro l’apoptose des cellules B de LLC.
Un interrogatoire insistant révèle que le seul traitement pris par le patient est Viagra à la dose de 1 comprimé de 50 mg par semaine pendant les trois mois précédant l’examen. Le patient a gardé le même médicament, une fois par semaine pendant plus de trois ans.
Pour tenter de démontrer le rôle direct du médicament dans la diminution de la lymphocytose, il a été suggéré au patient d’arrêter la prise de Viagra pendant quelques mois, mais il a catégoriquement refusé.
Le sildénafil comme le vardénafil entraîneraient une apoptose comprise entre 10 et 60 % des cellules, avec une efficacité plus grande pour le vardénafil, à des doses moindres, et que les deux substances n’aient aucune action sur les celle B normales

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