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Les modalités de la prise en charge de la dysfonction érectile ont récemment connu de véritables révolutions conduisant des patients de plus en plus nombreux à consulter. Pourtant aucun travail de pharmaco-épidémiologie sur les modalités de sa prise en charge n'a été réalisé en pratique quotidienne.
Pour les praticiens qui exercent souvent seuls, pouvoir confronter les profils cliniques des patients qui les consultent et les modalités de prise en charge qu'ils leurs proposent à ceux de leurs confrères est riche d'enseignement. Ils constituent une base indispensable pour leur permettre de réfléchir sur leur pratique quotidienne et la réorienter si nécessaire. Pour contribuer à cette réflexion, une vaste enquête pharmaco - épidémiologique nationale transversale a pu être réalisée grâce au soutien des Laboratoires Lilly.
Matériel et méthodes:
• Un questionnaire spécifique a été élaboré et proposé à un échantillon représentatif de 411 médecins Urologues, Sexologues et Andrologues exerçant à l'hôpital et/ou en cabinet libéral.
• Ces données ont été saisies et analysées par l'intermédiaire du logiciel SAS. La description fait appel aux paramètres classiques : moyenne et écart-type pour les variables quantitatives , histogramme des fréquences et pourcentages pour celles qualitatives.
Ce questionnaire permettait aux médecins de décrire :
• La manière dont les patients se présentent à la consultation et les difficultés qu'ils ont pu connaître pour venir consulter
• Les modalités de la conduite diagnostique
• Les modalités de la conduite thérapeutique
n Le suivi des patients
n Les causes d'échecs désignées par les patients
n Les bénéfices que les médecins attendent pour leurs patients d'un traitement de la dysfonction érectile
n Les attitudes qu'ils adoptent en cas d'inefficacité ou d'effets secondaires gênants.
Conclusions:
Cette enquête pharmacoépidémiologique fait apparaître les difficultés qu'éprouvent encore de trop nombreux patients à venir consulter un spécialiste pour leur troubles de l'érection, voire même dans un pourcentage non négligeable de cas, l'absence d'écoute qu'ils ont trouvée auprès de leurs médecins généralistes. Cette situation est d'autant plus paradoxale que la plupart d'entre eux sont bien au courant du bénéfice qu'ils pourraient retirer des traitements actuels.
On relève la place importante qu'occupe le traitement oral dans les prises en charge des patients quelle que soit l'étiologie de leur dysérection.
La place importante qu’occupe la psycho-sexothérapie dans la prise en charge des patients montre qu’un consensus commence à voir le jour sur la nécessité d’une prise en charge globale.
2/3 des patients sont satisfaits de leur traitement. Parmi les causes d’échecs évoquées par les patients on notera: L'inefficacité du traitement, un coût trop élevé, une crainte des effets secondaires.
Les autres causes: « refus de la partenaire » et « contraintes du traitement » font apparaître la nécessité de tenir compte du paramètre « accessibilité du traitement dans l’intimité du patient ».
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