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Dans les Trois essais sur la théorie de la sexualité, Freud établit un lien entre l’image du corps et la sexualité en posant les fondements du beau dans l’excitation sexuelle : « Il me paraît indiscutable que l’idée du beau a ses racines dans l’excitation sexuelle et qu’originairement, il ne désigne pas autre chose que ce qui excite sexuellement. »
Selon ce postulat, le corps de la femme qui a le pouvoir d’exciter sexuellement est donc beau, puis cette évidence s’inverse pour devenir « le corps de la femme pour pouvoir exciter sexuellement doit être beau. » Dès lors la femme se construit un terrain fantasmatique porteur de ce pouvoir selon ce qu’elle présume du désir de l’Autre.
L’image de son corps propre se fait à travers le prisme de ce corps comme objet social et politique, comme lieu de désir collectif de la société organisée. Tout occupée qu’elle est à adapter son corps à la définition qui lui vient de l’extérieur, elle n’interroge que très peu son désir, cependant qu’elle questionne sa destinée : comme née en tant que je suis fille, comment devenir femme, quelle part d’histoire dois-je assumer ?
Comment habiter ce corps porteur du lien princeps de tout individu à son propre corps à sa sexualité et au monde.
Comment poser son propre désir de femme dans ce corps porteur tour à tour d’un conflit avec la mère méchante ou la mère bonne, soumis à la tentation de tous les hommes de vaincre cette mère, pour la rendre plus légère et ainsi s’affranchir de l’assujettissement œdipien synonyme de résolution pathologique.
Son corps est lourd de conséquences pour la femme. C’est, pour la reconnaissance de ces conséquences que la sophrothérapie intervient, quand la sexualité ignore encore la sexologie. La sophrothérapie aide la femme à formuler la demande de sexologie en l’aidant à reconnaître son désir et son intentionnalité pure. Nous tentons dans notre pratique d’aider la femme, à expérimenter ; sous le nom de phénoménologie de la sexualité de la femme, un retour à l’expérience subjective de sa sexualité afin de définir son propre désir, sa différence, et réinvestir son corps selon ce désir propre.
Mots clés : désir, image du corps, femme, sexualité, sophrologie.
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