DE PAR LE MONDE

 

Des Britanniques proposent la recherche du HPV plutôt qu’un frottis.



Une équipe britannique propose une alternative au frottis traditionnel. Le cancer du col étant dû en quasi-totalité au papillomavirus, il pourrait être plus opportun de rechercher le virus et de réserver la cytologie à la seconde intention.
Cet aboutissement de l’étude HART confirme le but que s’étaient assigné les auteurs : proposer une stratégie qui fournirait les bases d’une nouvelle approche du dépistage du cancer du col. Dans ce modèle, le dépistage primaire reposerait sur la recherche unique du papillomavirus, la cytologie étant réservée au triage des femmes pour lesquelles la recherche du virus serait positive.
L’étude a été menée de façon multicentrique au Royaume-Uni. Plus de 11000 femmes entre 30 et 60 ans ont fait l’objet d’une surveillance. Celles dont la cytologie était limite ainsi que celles qui étaient porteuses d’un HPV à haut risque et à la cytologie négative ont été randomisées. Un groupe bénéficiait d’une colposcopie d’emblée, l’autre d’une surveillance à 12 mois. A ce terme, le bilan comportait une recherche du HPV, une cytologie et une colposcopie.
« Plutôt que d’ajouter une recherche du HPV à la cytologie, il serait d’un meilleur rapport coût/efficacité d’utiliser la recherche du virus en dépistage primaire et de réserver la cytologie à celles pour lesquelles le test est positif », concluent les Britanniques. Certes, la dépense de santé serait plus élevée (le frottis en phase liquide n’est pas remboursé en France), mais l’intervalle entre les examens pourrait être allongé, réduisant le nombre des colposcopies.

 

« Lancet », vol. 362, 6 décembre 2003. pp 1866-1867 (éditorial) et 1871-1876..

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