DE PAR LE MONDE

 

DIABÉTIQUES, LES MOYENS DE TRAITER L’IMPUISSANCE.



Les dysfonctions sexuelles concernent, au-delà de 45 ans, plus de un diabétique sur deux. Elles sont souvent associées à d’autres facteurs de risque vasculaire. La mise à disposition des inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase en a radicalement changé la prise en charge.



Au-delà de 45 ans, plus de un diabétique sur deux souffre de dysfonction sexuelle. 
Dans une étude italienne (BAC-CETI), ce sont près de 70 % des diabétiques qui sont concernés. Le taux de dysfonction sexuelle augmente avec l’âge, la présence de complications, le syndrome métabolique, le tabagisme. La présence d’une dysfonction sexuelle doit faire rechercher une complication vasculaire.
Inversement, en cas d’atteinte cardio-vasculaire, une dysfonction sexuelle est fréquemment associée.
La dysfonction sexuelle du diabétique a souvent une composante organique, essentiellement micro vasculaire et neuropathique.
Dans l’étude MALES, réalisée dans 8 pays chez 27 838 hommes âgés de 20 à 75 ans, les diabétiques souffrant de dysfonction ont une impuissance permanente dans 68 % des cas (39 % dans la population générale). Les diabétiques ont plus souvent tendance à évoquer le problème avec leur médecin et à prendre un traitement. En Asie, les diabétiques ont, à âge égal, trois fois plus de risque d’avoir une dysfonction sexuelle et vingt fois plus de risque qu’elle soit permanente (CHOR).
Les patients ont parfois des difficultés à exprimer des plaintes. Ainsi, en Pologne, seul un patient sur trois en parle à son médecin.
La découverte des inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase a radicalement changé la prise en charge de la dysfonction sexuelle. Elle reposait avant sur les mesures psychologiques (toujours d’actualité) et les injections intracaverneuses (papavérine, prostaglandines …).
Celles-ci ont toujours leurs indications, sont efficaces et prises en charge par l’assurance-maladie.
La difficulté est le mode d’administration.
Le sildénafil a inauguré une nouvelle classe thérapeutique, avec pour avantage une facilité d’emploi, une efficacité et des effets secondaires limités.
D’autres inhibiteurs de la 5PDE ont été commercialisés depuis : le tadalafil et la vardénafil. Le tadalafil a pour avantage une durée d’action plus longue.
Chez les diabétiques, surtout en présence d’une neuropathie ou d’une hypoandrogénie, les doses nécessaires sont plus élevées.

18e Congrès de la Fédération Internationale du diabète..

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