ÉDITORIAL

HUMANOLOGIE

 

Je pensais avoir tout dit lors de mon précédent éditorial (HUMAN, sexologos n° 34, juillet 2009).

Les choses sont têtues et méritent que j’y revienne.

Nous continuons d’assister, jour après jour, dans les médias, à un déferlement d’actions, concertées ou non, concernant notre planète. Il est de notre devoir citoyen d’y participer à notre niveau et quotidiennement.

Cependant, nous avons souhaité le Docteur TROUSSIER et moi-même, dans le cadre de la Chaire UNESCO «SANTE SEXUELLE ET DROITS HUMAINS» créer le terme d’«humanologie» qui pourrait être le pendant du terme «écologie».
 
En effet, à quoi servirai-t-il de sauver la planète si nous ne sauvons pas les humains qui y habitent !

Les humains sont-ils si en danger que cela ? La réponse est d’évidence OUI.

Nous ne pouvons plus nous taire quand nous sommes interpellés tous les jours par les droits sexuels qui sont bafoués, aux quatre coins de la planète, par les IVG qui sont en constante augmentation, par les infections sexuellement transmises qui sont en explosion exponentielle, par les mutilations génitales de tous ordres qui se perpétuent, souvent avec la bénédiction de médecins complices qui touchent de l’argent lors de l’acte barbare et tentent de réparer toujours contre monnaie, ce qu’ils ont fait auparavant !

Ceci n’est pas juste un cri d’humeur mais un constat lucide sur la léthargie actuelle qui fait office de «consensus du silence».

Je suis heureux de constater qu’une des préoccupations du nouveau Président des Etats-Unis est la lutte contre la corruption. Cette corruption ne permet pas, bien souvent, aux pays émergents de prendre en charge toutes les pathologies discriminatoires et infamantes qui galopent à travers la misère et l’oubli du monde civilisé.

C’est pourquoi, je vous invite tous à devenir des «humanologistes» actifs où que vous soyez et au niveau qui est le vôtre, afin que, de par votre écoute, de par vos prises en charge psychothérapiques et/ou médicamenteuses, vous puissiez nous aider à créer un élan qui permettra à cette Chaire UNESCO de se faire entendre jusqu’aux plus hautes sphères politiques.

En effet, à quoi cela sert il d’avoir de beaux discours si nous continuons à avoir en face de nous un autisme de la part de ceux qui sont sensés s’occuper des humains.

Je persiste et signe.
 

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Docteur Marc GANEM
Président de la SFSC
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Éditoriaux 

Sexologos N°35

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